Suse est l’une des plus anciennes civilisations. Fondée au début du ~IVe mil. Av. JC., mais elle ne fut délaissée Qu’au XIIIe Siècle. Suse a connu les dominations proto-élamites, élamite, achéménide, parthe, sassanide, musulmane, mais c’est comme capitale de l’Elam quelle a joué son plus grand rôle au Iet IIe millénaire av. JC.

Située dans une plaine riche en eau, Suse est le centre de l’Elam .elle est un trait d’union entre la civilisation élamite du Zagros et le Plateau iranien à l’est, et les plaines de Mésopotamie à l’Ouest: au long de son histoire, sa culture a oscillé entre ces deux sphères d’influence. Au début du ~IVe mil. , Suse est un village, constitué de petits hameaux, où les maisons possèdent les pièces organisées autour d’une Cour. Outre des objets en cuivre et des sceaux, ses artisans fabriquent une remarquable poterie peinte d’un décor stylisé (117). Une terrasse en briques crues de 10m de haut et de 80 m de long est construite partiellement sur d’anciennes maisons, et au centre de ce que l’on appelle l’Acropole.

Histoire de Suse

A l’époque d’Uruk, une ville mésopotamienne qui sert de référence chronologique, Suse reçoit l’influence de la Mésopotamie et utilise comme elle le sceau-cylindre, une céramique produite en série et un système de notation des nombres (milieu du ~IVe mil.). De village, Suse se transforme peu à peu en ville à la fin du -IVe mil. Entre 3I00 et 2600, la comptabilité se répand et la culture quitte la sphère Mésopotamienne pour l’influence proto-élamite dans l’architecture, la céramique et la glyptique. A cette époque, apparaît une écriture dite proto-élamite, demeurée indéchiffrée. Les Elamites utiliseront le cunéiforme plusieurs siècles plus tard. Vers le milieu du -III° mil., Suse fait partie du royaume d’Akkad, en Mésopotamie, et entre à nouveau dans la zone d’influence de la culture mésopotamienne.

apadana palais susa

Les incontournables de Khuzestân

Khuzestân est l’une des plus importantes provinces d’Iran en termes de nombre des curiosités touristiques. Cette province, située dans le sud-ouest du pays et au nord du golfe Persique. Présente de nombreuses attractions touristiques du point de vue historique, architectural et culturel.
Les belles plages du golfe Persique, les hauts sommets enneigés et les plaines chaudes ont créé différents types de climat et une variété de paysages pour en faire un incontournable d’Iran.

Ziggurat de Choghâ Zanbil (Dur Untash)

Cogha Zanbil est non seulement le principal vestige architectural des Elamites, mais aussi, avec celle d’Ur en Irak, la ziggurat la mieux préservée d’orient ancien. Dans une steppe semi-désertique, la ziggurat fut le cœur d’une ville sacrée, fondée par le roi élamite Untash-Napirisha (~1345-~1305).

Surnommé «l’Agrandisseur de l’empire», il souhaitait donner une nouvelle unité au royaume d’Anshân et de Suse, fondé au début du II mil. Le lieu saint» (Siyân-kuk) de Choghâ Zanbil réunissait les cultes et les dieux de toutes les provinces  du royaume. Par une symbolique religieuse, il marquait ainsi une unité géographique et politique des peuples intégrés dans la confédération élamite. Les deux divinités principales étaient Inshushinak, dieu de Suse, et Napirisha (ou GAL:«Grand»), dieu d’Anshân.

Entouré de trois enceintes, le complexe royal et sacré couvre près de 100 hectares. La première enceinte devait abriter une ville restée inachevée. Plusieurs palais ont été construits à l’est, à côté d’une porte d’entrée monumentale (la «porte royale») pourvue d’une grande cour. Un palais était destiné au culte funéraire de la famille royale, dont les cendres étaient gardées dans cinq pièces souterraines voûtées. Les deux autres palais servaient de résidence: ils se composent de plusieurs pièces disposées autour d’une cour quadrangulaire à ciel ouvert. A l’écart, un temple était consacré à Nusku, dieu babylonien du feu et messager de la deuxième plus importante divinité de Babylone, Enlil. La deuxième enceinte comprenait deux ensembles de temples: l’un, à l’est, était dédié à un groupe de divinités appelées Napratep; l’autre, au nord, était voué au culte de Hishmitik et du ruhuratir, la troisième enceinte, comprend en son centre la ziggurat, entourée de poussière temples : le plus important est consacré au dieu Ishnikarab et sa compagne Kiririsha.

tchogha zanbilChogha znbil, Suse, Iran

Système hydraulique historique de Shushtar

Le système hydraulique de Shushtar qui a été inscrit comme patrimoine mondial d’Unesco aurait été entrepris dès Darius le Grand, au Vème siècle av. J.-C. Il s’agit de deux grands canaux de dérivation des eaux de la rivière Kârun. L’un d’entre eux, le canal Gargar, fournit encore de l’eau à la ville de Shustar par une série de tunnels et fait fonctionner tout un ensemble de moulins. Après une falaise spectaculaire, l’eau tombe en cascades dans le bassin aval, avant d’entrer dans la plaine au sud de la ville, où elle a permis le développement de vergers et de terres agricoles sur une surface de 40 000 ha. Dénommée Mianaâb (Le paradis). Le bien comprend des lieux remarquables, dont le château Salâsel, centre de contrôle de tout le système hydraulique, la tour Kolâh-Farangi qui mesure le niveau de l’eau, des barrages, ponts, bassins et moulins. Il témoigne du savoir-faire des Elamites et Mésopotamiens, ainsi que de l’expertise plus récente des Nabatéens et de l’influence du génie civil romain.

shushtarSystème hydraulique, Shushtar

Pont de Shadorvan

Le pont de Band-e Qaisar ou pont de Shadorvan, connu comme le plus ancien pont en arc du monde qui remonte à l’époque sassanide, est inscrit sur la liste de patrimoine mondial d’UNESCO.
La construction du pont date de l’époque de Shapur Ier, le roi Sassanide, qui a forcé l’armée de l’empereur roman, Valerian, à construire ce pont et ce barrage à 300 mètres au sud du barrage de Mizan – au nord-ouest de Shushtar – sur la branche principale de la rivière Karun.
Les Iraniens attachent une grande importance à l’habileté des Romains en matière de technologie, et sans aucun doute le grand pont-barrage de Shushtar est donc un chef d’œuvre des ingénieurs romains.
Le pont a apparemment été délibérément détruit à plusieurs reprises au cours de l’histoire.

pont shadorvan