Habitée essentiellement Par des Kurdes et des Lors, la Province de Kermanchah est louée depuis l’Antiquité pour sa beauté, sa riche agriculture et ses pâturages. Traversés par les montagnes du Zagros, ses paysages sont spectaculaires, adoucis par les oasis et les pleines. Encore riches en sites archéologiques inexplorés. Sa capitale actuelle se trouve sur la route qui reliait Babylone à Ecbatane dans l’Antiquité, et Bagdad et Hamadān à l’époque islamique. Aujourd’hui, elle est toujours un relais pour les pèlerins qui se rendent aux tombeaux des Imams Ali et Hossein en Irak, à Nadjaf et à Karbala.

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Tagh-e Bostan, Kermanshah

Histoire de Kermanchah

Fondée à l’époque sassanide, Kermânchâh fut un lieu de villégiature des rois sassanides puis musulman Elle tient son nom « roi de Kermân » du roi sassanide Bahram IV (388-399), son probable fondateur, qui régna sur Kermân avant de régner sur l’empire.
Kermanshah a été prise par les armées arabes en 640, puis elle subit les destructions des Mongols au XIIIe s. Sous les Safavides (1501-1732), elle se retrouva sur la ligne de front du conflit avec l’empire Ottoman et fut souvent meurtrie par des occupations ennemies. Devenue capitale du Kurdistan iranien au XIXe s., elle souffrit des épidémies et de la tyrannie de ses gouverneurs, mais elle devint, dans les années 1880, une ville d’importance dans le commerce avec l’Angleterre et l’Irak.

Que faire et voir à Kermanchah

Avant de la Révolution, Kermânchâh était un centre touristique, un rôle qu’elle a perdu après la guerre avec l’Irak. L’arrivée et l’installation de réfugiés et l’émigration de nombreux habitants vers la capitale ont quelque peu modifié la physionomie et l’esprit de la ville. En plus des tapis et des chaussures traditionnaires, la ville et la province sont connus pour un Khoresht spécial plusieurs pâtisseries et une huile fabriquée en agitant du lait.

Il y a plusieurs monuments historiques d’époque Achéménides et sassanides dans la région.

Tagh-e Bostan

A l’extrémité nord de la ville de Kermanchah, un célèbre site sassanide est niché au pied des montagnes. Deux iwans ont été creusés dans la roche et décorés de bas-reliefs. Le plus important, à gauche, date sans doute de l’époque de Khosrôw Il (591-628). Sur le fronton surmonté de créneaux dentelés, deux déesses de la Victoire allées sont disposées symétriquement autour d’un croissant : elles sont empruntées à la symbolique et à l’iconographie romaine. De part et d’autre de l’entrée, des piliers sont ornés de deux arbres de Vie, dont les rinceaux associent les feuilles d’acanthe de l’art grec à des motifs floraux de L’Inde. Au fond de l’iwan, dans la partie inférieure, une grande statue en ronde-bosse de 4,20 m de haut représente le roi armé sur un cheval cuirassé symbole de la force royale et puissante évocation des armées sassanides qu’affrontèrent Romains et Byzantins. Un Senmurv est gravé sur le cheval.
Dans la tradition populaire, la statue équestre de Khosrow II témoignerait d’une punition divine : le roi fut transformé en pierre pour avoir déchiré une lettre du Prophète Muhammad l’appelant à l’islam. Sur le registre supérieur du fond de l’iwan, Khusrow II, début au centre est entourée par la déesse Anahita (à gauche) et par Ahura Mazda (à droite] »iwan ont été sculptées de scènes de chasse,
A l’époque islamique et qâdjâr, un relief coloré a été rajouté au-dessus de la scène de chasse, sur la paroi gauche : il représente trois princes du temps de Fath Ali Shâh (1797-1834).
Plus petit, l’iwan de droite ne représente qu’une seule scène sur son fond : Shāpur III (383-388), à gauche, et son grand-père Shahpur II.

 

Tekiye Moaven Almolk

Un Hossainieh est un lieu où des pièces de théâtre sont jouées pendant le mois de Moharram pour commémorer le martyre de l’Imam Hossein à Karbala en 680. Tekyeh de Moavenol al-Molk, est situé près de bazar dans le centre-ville de Kermanshah et comprend 3 bâtiments : Abbasieh, Hossaineh et Zeinabieh comprenant 2 cours.
Les murs de Hossainieh sont recouverts de beaux carreaux multicolores et de portraits de personnalités bien connues peintes par de délicats pinceaux et des couleurs attrayantes. Le sujet de certains de ces carreaux et peintures est lié aux scènes historiques et mythologiques en plus des traditions religieuses telles que : Salomon le prophète, le prophète Muhammad, l’imam Hussein, la bataille de Karbala et les contes du nom de Shah. Il y a un musée d’anthropologie de Kermanchah et un autre de vêtements et de bijoux à l’intérieur du bâtiment.
Selon la documentation sur les murs, le projet de carrelage de ce Tekieh a commencé vers 1941 et a pris dix-sept ans pour être terminé. Moaven al-molk tekyeh était utilisé pour les processions de deuil et les rituels tenus pendant l’Achoura et la Tasoua à Muharram.

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Moaven Al-Moaveno l molk Husseinie, Kermanshah

Bisutun

A trentaine de kilomètres de Kermanchah, sur la route de Hamadān, la montagne de Behisutun est située å côté d’une ancienne route royale achéménide. Dans l’une de ses failles, elle accueille le seul bas- relief isolé et l’inscription la plus longue de l’époque achéménide. Gravé vers —520, l’ensemble
se compose d’une scène figurative sur un registre, entourée de textes en cunéiforme. Le relief commémore la victoire de Darius ler sur ses ennemis et rivaux lors de sa prise du trône. Les mains liées derrière le dos, les prisonniers en file indienne font face å Darius ler, qui tient un arc et lève la main droite en direction (l’une représentation symbolique de Ahura Mazda qui domine la scène. Comme la plupart des inscriptions royales des Achéménides, le texte est en trois langues : vieux perse, élamite et Babylonien.

Le site de Behisutun comprend encore plusieurs temooignages commeLe dieu grec Hercule,et quelques autres bas rekiefs datent d’epoque Sassanides.