Située au centre d’Iran, Yazd est la plaque tournante des routes caravanières qui reliaient Ispahan, Kerman, Chiraz, Mashhad et, plus loin, l’Asie central, Inde et Irak. Carrefour des commerces et des voyages, Yazd est aussi à la croisée de deux mondes. La ville est située au pieds d’une haute chaine montagneuse, D’où elle tire son eau par des qanâts, elle est aussi en bordure du désert du Kavir, une mer de sableet du sel.

vielle ville yazd

A voir, à faire a Yazd | les incontournables

Yazd a depuis toujours développé une architecture adaptée à son milieu extrême. L’architecture simple et traditionnelle de la ville, bâtie en partie en argile, contraste avec les constructions modernes. Les maisons sont traditionnellement en pisé, à toits plats dominés de hautes tours avec des célèbres badgir (tours du vent) en briques, bel exemple d’architecture iranienne du désert servant à la ventilation. Ce système original permettait en été de faire circuler l’air pour refroidir l’intérieur des maisons.
Fiancée du désert, cite de solitude, Yazd fut un refuge des zoroastriens, un asile des soufis et des savants, une ville de piété et de foi. Jusqu’au milieu du XXème, le quart de la population était zoroastrien, juif et chrétien.

La mosquée Jame de Yazd | Mosquée du vendredi

L’une des attractions les plus splendides de la ville Yazd est la mosquée Jame ou la mosquée du vendredi qui est construit a 14eme siècle par l’ordre de femme de gouverneur de la ville. L’architecture unique de cette mosquée différencie les mosquées iraniennes de posséder de grands portails d’entrée, appelés pishtaq. Cette mosquée est un exemple particulièrement fin de deux hauts minarets que l’on peut observer de l’extérieur de la ville. Cette mosquée est le témoin des merveilleux architectes de l’Iran avec des connaissances et une expertise étonnamment parfaites que vous ne pourriez imaginer si vous n’aviez pas vu ces chefs-d’œuvre de l’architecture persane et islamique dans la ville de briques de terre. L’art de la calligraphie et des œuvres captivantes ainsi que les beaux motifs et dessins aux coins de son plafond à l’intérieur de la mosquée représentant le saint nom d’Ali qui est vraiment merveilleux et exquis.

mosquée yazd jame

Complexe d’Amir chakhmaq

Le complexe d’Amir chakhmaq a été construit au XVème siècle selon l’ordre du gouverneur de Yazd. Ce complexe contient une mosquée, un caravansérail, un tekiyeh et un réservoir d’eau Pendant la nuit, le bâtiment est éclairé après les heures de crépuscule qui en fait un spectacle. Le complexe est près de bazar de Yazd.

amir chakhmakh

Le temple du feu

Le plus important temple du feu zoroastrien, Atashkadeh, est Construit en 1934 ou il y a un feu qui brule depuis presque 1500 ans. L’architecture de temple du feu de Yazd est à la fois iranienne, européenne et moderne, Sur le fronton du temple figure le disque ailé anthropomorphique (fravahr »), déjà visible dans l’art achéménide qui est entouré de trois inscriptions : « Bonne Parole », « Bonne Pensée », « Bonne Action ». A l’intérieur du temple, on peut apercevoir, à travers une vitre, le feu sacré : dans un grand vase en métal, des bûches brûlent pour témoigner de la pureté, de la vérité et de la bonté divine. Un portrait moderne de Zoroastre est accroché au mur : son index levé symbolise l’unité de Dieu, et indirectement l’accord du Zoroastrisme avec l’Islam.

temple du feu de yazd

Les tours de silence

Au sud-ouest de la ville, deux tours du silence (dakhmeh) sont juchées sur deux collines au pied des montagnes. Datant de l’époque islamique, ces édifices circulaires servaient aux rites funéraires des zoroastriens. Les morts étaient considérés comme impurs, si bien que leur inhumation pouvait souiller la terre et les vivants Dans l’Avesta, Ahura Mazda recommande à Zoroastre de déposer les corps morts sur des lieux élevés fréquentés par des animaux carnivores. Dans les tours du silence, les cadavres étaient dévorés par des rapaces. Les ossements étaient ensuite placés dans des Astodans, des urnes en céramique et des cavités creusées dans la roche et scellées. Aujourd’hui, les tours du silence ne sont plus utilisées et les zoroastriens se font enterrer dans des cercueils étanches. En contrebas des deux tours du silence, plusieurs édifices délabrés étaient autrefois destinés à la préparation des cadavres et aux rites mortuaires.

tours de silence

Jardin Dowlat Abad

Le jardin Dowlat Abad, construit sous la dynastie Afsharieh et par Mohammad Taghi Khan Bafghi, est un ancien jardin ou se trouve le plus haut tour du vent en brique dans le monde avec 33 mètres de hauteur. Un qanât a été créé il y a 200 ans à 65 kilomètres longueur, Donc l’eau arrive de Mehriz à Yazd et au lieu actuel du jardin.

jardin dowlat abad

Qanat système

Il y a plusieurs milliers d’années, les anciens Iraniens ont inventé un nouveau système de canalisation de l’eau appelé Qanat. Grâce à cette invention unique, c’est bien possible de collecter des quantités importantes d’eau souterraine et de la ramener à la surface qui, comme les sources naturelles, atteint sa surface tout au long de l’année sans aucune aide de l’intérieur de la terre.

Le mot Qanat (Ghanat) est arabe mais ce système d’aqueduc a été initialement appelé Kariz en Iran.
La plupart du centre de l’Iran est chaud et sec. Il est impossible de vivre dans ces régions sans pluie et eau courante suffisantes, mais les Iraniens ont utilisé les techniques du Qanat pour répondre à leurs besoins en eau et fertiliser les déserts secs. Les régions chaudes et sèches du reste du monde, comme l’Australie, sont inhabitées, mais grâce à cette réalisation, de nombreuses villes et villages existent au cœur des déserts et leurs produits agricoles, notamment les fruits, les légumes et les graines oléagineuses, sont exportés.
Selon les statistiques du ministère de l’Énergie, environ 36300 Qanats ont été identifiés en Iran. Ces aqueducs se trouvent également dans des pays qui ont fait partie de l’Iran ou qui avaient des liens culturels avec la Perse. En Mésopotamie, en particulier en Irak et en Syrie, au Pakistan et en Afghanistan, dans l’ouest de la Chine, dans le sud de la Russie, dans les jeunes États du golfe Persique, en Afrique du Nord et en Europe du Sud, mais le nombre de Qanats en Iran dépasse à lui seul le nombre total d’aqueducs en dehors de l’Iran.

Qanats Iran